Du 4 au 7 Juillet 2012, la rue de Madrid à Paris et le conservatoire – CRR, ont accueilli le 41ème International Trombone Festival, un événement majeur dans le monde du trombone qui se déroule depuis 1971 le plus souvent aux États-Unis, et parfois en Europe (Angleterre, Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Finlande et Danemark) et pour la première fois en France.
www.itf2012.org
C’est donc en fourmilière, plutôt en trombonnière que se transformèrent les locaux du CRR de Paris sur quatre jours vécus intensément par tous les passionnés du trombone et de leurs auditeurs.
Plus de 700 trombonistes professionnels et étudiants firent le déplacement. Souvent de très loin, Asie ou États-Unis. Certains étudiants s’étaient inscrits au concours divisé en plusieurs catégories.
Du répertoire de la sacqueboute à celui le plus contemporain, du basse ou de l’alto, du jazz et de toutes les musiques improvisées accompagné de formations les plus diverses (orchestres à cordes, à vent, d’harmonie ou section rythmiques), les coulisses virevoltaient jusqu’à épuisement de 9 heures le matin pour les « chauffes » jusqu’au dernières notes des concerts passé parfois minuit.
Vidéo des entretiens
– avec Jacques Mauger, organisateur de l’International Trombone Festival– Jean-Michel Defaye en répétition de Symposium composition pour 3 trombones, interprété par Michel Becquet, Jacques Mauger et Stefen Schlulz
et l’orchestre Prométhée dirigé par Pierre-Michel Durand.
[youtube]http://youtu.be/Vpv6qbDs_LA[/youtube]
C’est grâce au tromboniste français Jacques Mauger, parcourant les grands festivals du monde entier à qui les dirigeants de l’ITF comme ceux de l’International Trombone Association confièrent l’organisation du Festival à Paris.
Enseignant en Suisse, à la H.E.M de Genève (site de Neuchatel) et également au CRR de Paris, il n’eut pas de mal à convaincre le directeur Xavier Delettre d’accueillir le Festival et les nombreuses master-classes, conférences et concerts.
Le répertoire français mis à l’honneur avec les cartes blanches et hommages rendus à Jacques Casterède, Roger Boutry et Jean-Michel Defaye permirent d’entendre les œuvres de ses compositeurs prolixes pour les instruments à vent.
Et notamment les créations pour l’occasion de Roger Boutry Huitrombones (Éditions Feeling) par Ensemble de trombones de Neuchatel et Symphosium de Jean-Michel Defaye pour trois trombones et orchestre à cordes, timbales et batterie-jazz (Éditions Symphony Land – distribution Robert Martin) dédicacé à Michel Becquet, Jacques Mauger et Stefen Schlulz.
Les musiciens ne peuvent qu’être heureux de servir la musique de Jean-Michel Defaye, sûrs de satisfaire l’auditoire.
Rappelons que Jean-Michel Defaye, Grand Prix de Rome en 1952, est le compositeur de pièces maitresses pour trombone comme « Deux Danses » écrites en 1962 pour Gabriel Masson à l’époque le seul tromboniste capable de les interpréter.
Symposium de Jean-Michel Defaye
Symposium Editions Symphony Land
Le premier mouvement commence sur des glissandi de timbale étirés en cascades par ceux des cordes avec sourdine écrins aux broderies alternées des trombones ténors. Sur ce prélude, le trombone-basse développe un large thème. Les « batteries » des timbales installent un vivo prétexte à une conversation rythmée entre les trois trombones.
Le lento du deuxième mouvement laisse le thème dans l’aigu au premier ténor sur un profond tapis de cordes largement divisés. Réunis dans une même rythmique, le thème se développe aux trois solistes puis sans transition un vivo revient surprendre l’auditeur. L’alternance de séquences vives et extrêmement lentes conduira à des glissandi sur les harmoniques des cordes et des trombones.
Le troisième mouvement, scherzo jazzy, véritable signature de Jean-Michel Defaye commence par un picking de Contrebasse à cordes puis du quatuor annonçant l’entrée de la batterie et des trombones. Une montée en puissance maitrisée et toujours élégante qui trouve son apogée après une grande cadence dédiée au trombone basse dans un final endiablé.
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